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EXTENSION DU TRIBUNAL – DUNKERQUE

EXTENSION DU TRIBUNAL 

DUNKERQUE (59)

 

Contexte & Parti architectural

Le projet que nous proposons s’intègre dans un tissu urbain dense, face au Palais de Justice néoclassique récemment rénové. En s’appropriant le bâtiment existant, un ancien Hôtel des Finances construit après guerre, il  joue habilement des limites parcellaires afin de proposer une intervention répondant aux besoins du site, des usagers et utilisateurs du futur tribunal de Dunkerque, des habitants, etc. …

Le projet se compose en deux parties. Une première entité à construire vient se raccorder à un édifice déjà existant, en grande partie préservé. Son intégration simple et respectueuse envers les mitoyens propose un gabarit compact visant à respecter au maximum les orientations, les vues ainsi que les apports lumineux au sein des espaces de travail.

En effet, il a été choisi de limiter les constructions en mitoyenneté à un niveau RDC afin de :

– réduire les masques solaires sur les parcelles voisines

– éviter les façades aveugles et offrir des ouvertures multiples.

– se décaler structurellement des mitoyens

Organisation spatiale

Le projet prône la simplicité et la lisibilité des espaces. Pour cela, une rue intérieure se met en place dans le prolongement de l’espace public : la salle des pas perdus. Cet espace constitue un lieu de convergence à part entière dans le projet, où se croisent le public, les avocats, et éventuellement les membres du personnel s’ils le désirent. Il s’agit d’un espace généreux dimensionné pour l’accueil du public, facilitant la fluidité des circulations tout en assurant la sécurité des lieux. Il donne accès latéralement aux locaux dédiés aux entretiens, aux délibérés, à la conciliation ou aux réunions, pour déboucher in fine sur la salle d’audience. L’ensemble du rez-de-chaussée s’articule autour de deux patios permettant un apport de lumière naturelle dans la quasi-totalité des salles malgré l’extrême densité d’occupation de la parcelle.

Aux étages, les surfaces complémentaires nécessaires au Tribunal Judiciaire et au Conseil Prud’homal sont moindres, ce qui permet une plus grande liberté dans la répartition des volumes construits et des vides.

Matériaux

Les volumétries ainsi que les matériaux qui composent notre intervention prônent la durabilité et la sobriété vis-à-vis de l’entretien et du vieillissement.

Côté cœur d’îlot, un revêtement en zinc vient recouvrir les façades du bâtiment et lui procurer une protection durable ainsi qu’une intégration sobre et élégante dans un contexte urbain.

Côté rue Albert 1er, une grande résille en bois vient dialoguer avec le Palais de Justice qui lui fait face tout en  redonnant une prestance au bâtiment réhabilité, une cohérence avec les fonctions qu’il s’apprête à abriter. La façade du bâtiment devient le reflet d’une évolution des services publics, le reflet d’une institution qui s’inscrit dans son temps et dans un projet à haute qualité environnementale. Il s’agit d’une façade qui protège du soleil et privilégie un certain confort de travail, tout en proposant en lien fort avec les préoccupations environnementales du projet d’extension.

L’ensemble des extensions sont prévues en ossature bois.

Une entrée en lien avec l’espace public

Le parvis de l’édifice a fait l’objet d’une réflexion particulière. L’entrée est en lien fort avec la salle des pas perdus, véritable colonne vertébrale du projet. Visuellement large et couvert, cet espace d’accueil dialogue avec le Palais de Justice et se met à l’échelle des fonctions qu’il dessert.

Le parvis, composé d’un emmarchement couvert, d’une rampe, ainsi que d’un espace planté, prolonge l’espace public : il guide le visiteur vers l’intérieur de l’édifice, il constitue un seuil permettant la transition entre l’échelle du Palais de Justice, l’espace public et la sphère plus confidentielle du Tribunal. Dans le prolongement de l’entrée, la salle des pas-perdus mène  les visiteurs à la salle d’audience tout en desservant les nombreux espaces d’accompagnement qui leur sont dédiés. Ce lien fort entre l’espace public et la salle des pas-perdus renforce l’idée d’un lieu public ouvert, et d’une justice accessible à tous.

MAITRISE D’OUVRAGE :

SOCKEEL ARCHITECTES / BET AGATHE (Thermique & Fluide) / CESEA (Structure & Économie de la construction)

MAITRISE D’OUVRAGE :

Ministère de la Justice

Surface 1650m² SP / Estimation 1,5 M€ HT

 

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